© Credits photo: cadet capela
Nu digital
© Credits photo: cadet capela
Brandon Lipchik
15 — 21 octobre 2018
Rue Saint Claude, Paris, FR
Dans la continuité de The Garden, présentée à Brooklyn en février dernier, cette première exposition de Brandon Lipchik en France traite du nu masculin par une utilisation étonnante du langage numérique et « digital » au sens littéral.
L’homme y apparaît décomplexé, prenant ses distances avec le concept de l’homme idéal dont les origines remontent à l’Antiquité mais la permanence est assez troublante.
Le travail de Brandon Lipchik n’a pas l’intention de dépeindre l’homme qu’en dieu, héros ou invulnérable soldat. En s’appropriant les représentations originelles de l’homme, ses peintures ont vocation à révéler publiquement sa nature. Si les postures et certains attraits de ses personnages sont volontairement évocateurs, les détails qu’il appose par petites touches, de peinture ou de matière, rappellent l’actualité du sujet abordé.
Brandon Lipchik invite ainsi le public à se plonger dans l’intimité de ces hommes ordinaires. Ici, le nu masculin s’expose librement. Sans pour autant remettre en cause son importance, les couleurs utilisées et la parfaite approximation des traits permettent d’aborder ce thème sociétal avec légèreté, comme s’emploie à le faire systématiquement Brandon Lipchik dans son travail.
Brandon Lipchik travaille en plusieurs temps. De ses travaux préparatoires réalisés à l’ordinateur émane une représentation picturale, qui l’aide à s’affranchir de la caractéristique du tracé numérique. Par l’ajout de matières et des jeux d’ombre très maîtrisés, il tranche ensuite définitivement avec l’aplat censé définir les images numériques.
Brandon Lipchik est né en 1993 en Pennsylvanie et vit et travaille actuellement à Brooklyn. Il a étudié à Rhode Island School of Design (RISD), Providence, RI.
L.L.