Mastering Disorder

© Courtesy of James Drinkwater, Jordy Kerwcik, Humberto Poblete-Bustamante, Bill Saylor, Umut Yasat and cadet capela
© Credits photo: Thomas Marroni

James Drinkwater, Jordy Kerwick, Humberto Poblete-Bustamante, Bill Saylor, Umut Yasat

27 avril — 1 juin 2024

54 rue Chapon, 75003 Paris

cadet capela a le plaisir de présenter une exposition collective qui embrasse la tempête de la créativité et la sérendipité du chaos. Ici, à travers les œuvres audacieuses de Bill Saylor, Jordy Kerwick, Humberto Poblete-Bustamante, James Drinkwater et Umut Yasat, nous assistons à un voyage dans l’oeil du cyclone, où le tumulte devient muse.

L’œuvre de Bill Saylor émerge d’une danse primitive entre la nature et la civilisation industrielle. Elle s’apparente à une symphonie de la matérialité qui rejette le superflu au profit de l’expression brute. Ses toiles sont des champs de bataille où les formes naissent et disparaissent, où les flammes et les tentacules cèdent la place à des profondeurs abstraites et à des couleurs vives. Chaque œuvre nous invite à pénétrer dans des espaces surnaturels et habités, libérés de toute emprise numérique.

Jordy Kerwick, né à Melbourne, traduit le chaos de la vie en natures mortes et vanités, intégrant son lexique du quotidien à un univers extraordinaire. Ses toiles défient la perspective conventionnelle, devenant des royaumes où cobras et têtes de loup côtoient des compositions florales et des memento mori, capturant ainsi la danse de l’humanité et sa nature originelle. Les riches textures et les surfaces épaisses témoignent de la maîtrise de l’artiste dans tous les domaines, lui qui a laissé son empreinte depuis Albi jusqu’aux murs prestigieux des musées et des galeries du monde entier.

Humberto Poblete-Bustamante transforme la toile en un terrain dynamique, façonné par l’effacement et la révélation. Son art bouscule les limites cérébrales que nous imposons aux formes, proposant un monde où règnent l’imperfection et le hasard. Entre ses mains, la peinture devient un langage, une expérience qui transcende les frontières et existe dans toute sa vitalité.

La touche de James Drinkwater fait écho aux riches traditions de l’art moderne, fusionnant l’abstraction et les évocations du monde tangible. Ses peintures sont des labyrinthes de textures, de couleurs et de formes, une convergence luxuriante qui invite les spectateurs à une odyssée artistique à travers des paysages et des intérieurs qui existent au-delà de leur physicalité.

Enfin, “Der Stapel” d’Umut Yasat est une accumulation physique du temps et de l’existence, superposant les éléments de la vie les plus anodins et les plus significatifs en une colonne verticale. Né de ses études à Karlsruhe et nourri par la scène artistique dynamique de Berlin, le projet de Yasat est une représentation concrète de la progression et de la nature limitée de notre être, à échelle personnelle, mais aussi à l’échelle de la société.

À travers leur pratique, ces artistes proposent une carte de navigation dans le chaos qui nous entoure et nous habite. Ils nous invitent à explorer cette harmonie qui en émerge, cette poésie silencieuse qui surgit de l’art et cette liberté que l’on retrouve dans toute création.