Light, Water, Place

© Courtesy of Madeline Peckenpaugh and cadet capela
© Credits photo: Madeline Peckenpaugh

Madeline Peckenpaugh

23 novembre 2024 — 18 janvier 2025

13 rue Béranger, 75003 Paris

Pour sa première exposition personnelle à Paris, Madeline Peckenpaugh nous invite à explorer un univers où lumière, eau et environnement se rejoignent pour donner naissance à des paysages suspendus entre réalité et abstraction. Light, Water, Place, nous plonge au coeur de la nature et de ses métamorphoses à travers des oeuvres qui se dévoilent progressivement, dans une danse subtile entre effacement et accumulation. 

Née dans le Midwest américain, Peckenpaugh s’inspire des paysages de son enfance, marqués par les marais et prairies du Wisconsin, tout en intégrant les environnements urbains qu’elle a habités à l’âge adulte. Ses oeuvres, bien que profondément ancrées dans ses expériences personnelles, transcendent le cadre géographique pour proposer un univers sensoriel unique. La toile devient un microcosme, un monde autonome où les éléments naturels – l’eau en particulier – circulent et façonnent l’espace, invitant le spectateur à changer de perspective et à repenser son rapport à la peinture. 

Chaque œuvre possède une atmosphère propre, que l’artiste qualifie de “climat”, reflétant sa volonté de capturer l’essence d’un phénomène naturel à travers les textures, les couleurs et les formes en mouvement. Ainsi, Peckenpaugh crée des environnements où le geste humain et la spontanéité de la matière se rejoignent. L’artiste réagit à chaque nouvelle couche de peinture, se laissant porter par l’évolution dynamique de son œuvre. En intégrant des moments fortuits dans son processus créatif, elle permet à certains éléments de se révéler naturellement, imitant ainsi les comportements des paysages sculptés par les forces de la nature.

Je m’intéresse au temps qu’il faut pour qu’une peinture se déploie, et à la manière dont une œuvre peut paraître calme et apaisée à côté d’une peinture pleine de mouvement et de rythme.

Inspirée par l’approche de Joan Mitchell, Peckenpaugh explore la puissance du geste individuel et cherche à cultiver une harmonie naissant d’un certain chaos. Chaque coup de pinceau possède une présence distincte, tout en étant connecté subtilement aux autres, créant ainsi une tension entre ordre et liberté. Cela confère à ses œuvres une énergie qui repose sur la matérialité de la peinture et la trace visible du geste.

Peckenpaugh propose ainsi une expérience visuelle captivante où chaque tableau, aux rythmes contrastés – certains sereins, certains dynamiques – exprime l’harmonie entre contraste et complémentarité. L’artiste explore comment la composition, la texture et le mouvement des œuvres éveillent des émotions variées et profondes. Light, Water, Place devient ainsi une invitation à contempler le monde d’un regard renouvelé, là où nature et abstraction fusionnent harmonieusement, à l’image d’un paysage se métamorphosant lentement au rythme des saisons.